Devant elle un mur de broussailles et la route qui mène en Andorre. J'ai cherché longtemps avant de trouver un passage. Des herbes à peine froissées… je passe de l'autre côté du miroir. La route fait comme un silence en disparaissant. Je traverse les ronces… un amoncellement de palettes me met la puce à l'oreille… prudence… mais je suis si tentée… je suis mon instinct… je grimpe sur les palettes et me voici devant cette porte
La porte de la maison principale est fermée. Je fais le tour et découvre d'autres bâtiments. Ouverts ceux-là…
Depuis combien de temps cet équilibre ?
Boîtes à souvenirs…
Le plafond est au sol
La conquête spatiale des années 60 s'invite dans mon imaginaire.
Une élégance dans son abandon
Se laver dans l'herbe folle
Un 45T j'ai le cœur qui bat l'enfance
J'avise un contrevent bloqué par une poutre derrière un lierre. Je sens qu'il faut insister. Je tire le contrevent. Une porte-fenêtre donne sur une cuisine. Elle résiste, je la secoue… je tends l'oreille… j'entre
Un canari dans sa cage de lumière…
La maison resplendit sous la poussière. Elle est fraîche et accueillante. Une casquette est oubliée au bas de l'escalier…
A l'étage, des chambres et la confirmation de mes doutes… je file comme un lapin, un lièvre, un chevreuil !